Equipements de l'armée suisse.

bonjour

superbe magnifique

gégé

Très belle rentrée Arthur


MoKKO

Bonjour

Merci a vous.

Post initial complété avec de nombreux nouveaux matériels.

Crevette a écrit:

une gamelle datée de 1940:

[b]

La sangle ouest-allemande tue quand même un peu l'effet .
Du coup voici une photo de ma dernière gamelle suisse en date , dans une livrée grise assez fraiche , et accompagnée d'une sangle tout aussi helvétique :

Crevette a écrit:

Le havresac mle 98 ou 42:

[b]

Ce sac est aussi fascinant qu'incompréhensible : on voit sous la poche extérieure un téton métallique typique des sacs 1942 ,
toutefois le passant en cuir accueillant le manche de l'outil individuel est d'un seul tenant et cousu des deux côtés
comme sur le modèle 1898 .
S'agirait-il d'un modèle de transition ?
Pour mémoire des photos des deux types de passant :


Type 1898 initial



Type 1942 , à savoir une sangle en cuir pointue cousue à une extrémité et venant se prendre dans un passant
puis un téton métallique situé vers l'extérieur .

Crevette a écrit:

Un sac inconnu de 24 cm de large, 63 cm de haut et a peu prés 8 cm d'épaisseur, daté de 65:

A quoi servait-il  
[b]

J'ai vu le même cet été dans une brocante de la Nièvre ( hélas à un tarif prohibitif ) et le vendeur m'a dit qu'il
s'agissait d'un équipement pour le matériel radio . À vérifier ...
Sinon je compte régulièrement poster des photos de mes équipements suisses , secteur de ma collection en ce
moment en pleine expansion , dans les semaines à venir , avis aux amateurs !

Très bien! A suivre avec intérêt

Alors commençons donc en douceur avec des lampes de poche :


Je me suis toujours demandé si les lampes ne portant ni fabricant , ni date , ni croix helvétique étaient des modèles du commerce / d'achat personnel .
Détail intéressant la lampe marquée possède un interrupteur permettant de faire des signaux en morse , mais pas sa voisine ...



Le volet étant levé on peut voir que si globalement les deux modèles sont identiques ,
il y a quand même diverses variations au niveau des pièces employées et de la construction générale .


Ce filtre bleu unique est assez atypique . J'ai pu voir une fois une lampe Elves qui était elle dotée de deux filtres ,
un bleu et un rouge , qui s'actionnaient à l'aide de taquets semblables à celui de la présente lampe .


Il est extrêmement difficile de photographier le marquage au revers de la lampe de gauche tant il est peu profond .
On peut y voir " DAIMON " , suivi du sigle de la marque , et la date , à savoir " 1938 " ...

Bien , passons maintenant à un équipement un peu plus substantiel , en l'occurrence mon havresac modèle 1898 .
Pour la petite histoire je l'avais acheté 150 francs avec ses 4 sangles à paquetage ( d'ailleurs toutes dépareillées )
voilà plus de 20 ans à la brocante du Parc des Princes et je m'en sert régulièrement comme sac de voyage .
Il n'a durant cette période pratiquement pas bougé ( il est vrai un peu aidé en cela par un entretien maniaque ) ,
un bel hommage à sa qualité de confection ...


La vue de face montre une particularité que je n'ai pas encore retrouvé ailleurs , à savoir la découpe de la poche extérieure qui n'est pas droite mais qui s'arrondit au niveau de la sangle de fermeture . Une variation propre au
canton ou au sellier qui l'avait fabriqué ?


Le marquage sur la doublure de toile blanche est encore parfaitement net ...


Une vue de l'arrière qui montre un détail intéressant : deux pièces de peau brute cousues ensemble , dont une
triangulaire , ont servi à faire le dos du sac .


Détail du marquage qui fait de ce sac le plus ancien de ma collection suisse . Il a été fabriqué en 1930 par E.Lutz
à Chur , par ailleurs ville natale d'un artiste suisse reconnu , H.R. Giger .
La suite ( ou tout au moins une partie de celle-ci ) bientôt ...

Bonjour ,merci de votre post sur le materiel suisse, je voudrais faire identifer par vos soin un sac de rein avec bretelle Y amovibles ,et porte outil , presume suisse , mais aucun marquage ,et je suis quand meme dans le doute , comment puis je proceder ? bien cordialement ,Nompenois

Bonjour,
le prendre en photo(s) et mettre tout ça en identifications "équipements":
https://www.passionmilitaria.com/f172-equipements
Cordialement,
CG

Ayant acquis une quantité plus que respectable de matériel suisse ces derniers mois sans avoir eu le temps de pouvoir en faire profiter tout le monde je vais donc tenter de corriger cela petit à petit en commençant par une pièce assez intéressante dont je soupçonnais l'existence sans avoir pu la vérifier, à savoir un sac en poil de veau modèle 1898 ... modifié aux standards du modèle 1942.

Vu de face le bestiau ressemble tout à fait au modèle 42 :



Le côté aussi fait pencher la balance vers le 42, avec les passants métalliques rajoutés de part et d'autre de la poche extérieure et les pattes de cuir du rabat venant se prendre sur des tétons en aluminium rajoutés sur le haut des côtés du sac.



Le dos n'a, à première vue, guère de particularité marquante, si ce n'est que l'extérieur de la languette destinée à se prendre sur le ceinturon porte un marquage atypique par l'emplacement comme l'intitulé qui va se retrouver aussi ailleurs sur le sac...



Là où les choses commencent à se préciser, c'est en soulevant la languette pour y trouver un marquage classique :
3 39 , E. Yantz, Sellier, Goumoens.
Le voyage dans le temps étant une hypothèse difficilement soutenable, on retiendra donc plus volontiers l'idée d'un sac
de 1939 reconditionné après 1942.



Le passant de cuir frontal du rabat est intéressant à plus d'un titre : on voit déjà clairement qu'il n'est pas du même
cuir ni dans le même état d'usure que les pièces de la "boite" du sac, et il porte le même marquage que la
languette arrière, à savoir " Carrosserie Grogg, Zürich ".
Il semble évident que les modifications ( considérables et demandant d'après ce que j'ai pu en voir un démontage
de nombreuses parties du sac ) ont été apportées par la dite entreprise, sans qu'il soit possible de dire, faute
d'exemplaires de référence, s'il s'agit d'une pratique courante ou d'un cas isolé...



L'examen de la grande poche rajoutée au revers du rabat est assez intéressant, car on voit bien dans le bas une
petite bande de fine toile blanche résiduelle, la poche vert-de-gris suisse ayant été cousue sur une doublure
blanche du type 1898 alors que les modèles 42 présente un vert-de-gris parfaitement homogène.



En bonne logique l'intérieur de la dite poche est également révélateur d'une modification : on y voit la grosse toile
brun-orange typique des sacs 1898.



Le passant à outils , une simple bande de cuir, est également caractéristique des confections type 1898,
le modèle 42 étant une languette cousue à une extrémité et fendue à l'autre pour venir se prendre dans un téton métallique.



Vu l'énorme travail que demande la conversion d'un sac modèle 1898 pour une mise aux standards de
1942 on peut légitimement se demander si ce type d'opération fut beaucoup pratiqué et quelle est la
rareté de ce type de pièce. Le fait est que sur les dizaines de sacs en poil de veau que j'ai pu voir
jusqu'à  présent celui-ci était le seul de sa catégorie ...

Nouveau site ajouté au message principal:
http://chloramin.ch/

Tout sur les gaz, la protection, etc...

PS: merci à EdwardLionheart, j'ai cité et inséré ses posts très intéressants dans le post initial, à savoir la partie concernant les lampes de poche, la précision sur le sac inconnu et les trois concernant les havresacs.

Arthur,

je ne pense pas que cette arme soit un mousqueton 11 (mq11) ou karabin 11 (k11)en Allemand.
Selon tes photos, la longueur est celle d'un fusil 11.
J'aurai 2 questions: est-ce que le col de crosse ai été modifié par l'ajout d'une pièce?
est-ce que la partie supérieur de la crosse est plate?
Si cela est le cas et selon le n°de série, tu serais l'heureux possesseur d'un des 135770 modèle 1889/96 convertis en fusil 11.
Construit en 1910, à 6300 exemplaires, numérotés de 336801-343100.
Pour en être certain, il te faudrait le déshabiller et photographier tout les marquages que tu vois.
voili voilou
mes amitiés
sveap

Mais de rien Crevette, j'aurais aimé contribuer davantage au sujet plus tôt, mais comme j'ai perdu dans les 800 photos de matériel suisse en stock, refaire tout prend pas mal de temps. Début Août je posterai des choses, dont des comparatifs entre les différents types de sacs à pain et de sacs de montagne.

Un sujet très complet et intéressant sur une armée souvent oubliée en collection

Bonjour et excellente nouvelle année à tous. 2016 commençant très fort pour ma collection d'équipements de l'armée suisse je vais donc présenter mes toutes dernières trouvailles avant de m'attaquer à une analyse plus poussée des sacs à dos et sacs à pain.
Pour commencer une pièce que je recherchais depuis longtemps, le sac à pain modèle ???? à pattelette de cuir.


Outre le matériau constitutif il se distingue de ses successeurs par une bretelle entièrement amovible fixée aux dés métalliques à l'aide de deux tétons passant dans des boutonnières et qui se règle au moyen d'une boucle à ardillon.


Le seul ( imposant ) marquage que j'ai pu trouver est visible sur la bretelle. C'est le cachet ( en langue allemande ) caractéristique de la sellerie du commissariat à la guerre du canton de Berne. Il ne semble hélas pas que cette mention soit accompagnée d'une date...


La construction du dos est relativement proche des modèles suivants, à l'exception du système d'attache du sac amovible à l'armature.


Au lieu du lacet traversant en même temps les deux épaisseurs du sac et du rabat le système choisi est celui d'un assemblage à l'aide des boucles et crochets servant à fermer le sac, les crochets étant directement cousus sur le cuir du rabat. Si ce système est commode à assembler ou séparer vite, il devait en revanche s'avérer relativement fragile et laborieux à réparer en campagne.
L'intérieur du sac de toile comporte déjà le compartiment séparé pour le placement du bidon réglementaire, et possède un gros renfort en " U "  , qui disparaitra par la suite, à sa base.
Enfin, détail fréquent, le propriétaire avait laissé une marque de personnalisation sur l'équipement : ses initiales ( FC ) dans un large blason fédéral, le tout réalisé à l'encre directement sur la toile du sac...

Provenant du même vendeur un équipement que je n'avais jamais rencontré avant en 27 de collection : un sac d'officier de l'armée suisse :


Les habitués noteront certainement tout de suite des différences avec le modèle 1898, cependant la vue de dos est bien plus révélatrice :


En fait le rabat du sac avec la grande poche extérieure est la seule partie à être en poil de veau, les côtés et le dos étant réalisés en cuir fin d'excellente qualité. la languette rabattable avec patte métallique servant à solidariser le sac au ceinturon est ici absente, et l'on peut noter également le fait que le système d'attache des bretelles au bas du sac diffère : le crochet à dégraffage rapide de la bretelle droite disparait, les deux étant symétriques, alors qu'à la moitié de leur hauteur elles portent désormais chacune un crochet retenu dans un anneau là où le modèle de troupe présente une articulation. Des contre-sanglons réglables dotés de crochets de fixation aux cartouchières complètent le dispositif...
Toute la bouclerie du sac est plus fine que celle du modèle de troupe, et réalisée en laiton chromé / nickelé ( ? ) à l'exception notable des deux paires de crochets des bretelles.


Le sac, fabriqué en 1924, est marqué à l'emplacement habituel...


La grande poche fendue présente au dos du rabat du modèle de troupe est absente, et la grosse toile blanche ou brune servant habituellement de doublure est remplacée pratiquement partout par un fin tissu noir. L'officier a par ailleurs marqué son nom, pas du tout facile à lire, au stylo sur le cuir du sac...


J'ai bien évidemment gardé le meilleur pour la fin : outre ses finitions plus luxueuses et l'absence de nombreux points d'ancrage destinés à fixer divers équipements, le sac d'officier diffère de celui de la troupe par ses dimensions plus réduites : il est au moins 10 cm moins haut, et même la profondeur de la boîte est moins importante, ce qui s'avère logique, la charge emportée en campagne par un officier étant normalement bien moindre que celle de l' homme de troupe.
Manquant totalement de documentation à leur sujet j'ignore sur quelle période de temps ces sacs ont pu être fabriqués, ou encore si leur confection était standardisée ou non, et toute photo d'un autre exemplaire sera la bienvenue...

Pour finir, une acquisition réalisée ce matin aux puces de Vanves :


De prime abord pas de quoi fouetter un chat, un sac à pain pré-1950 tout ce qu'il y a de plus classique...

Le revers semble aussi tout ce qu'il y a de plus banal, et pourtant ...


Il s'agit donc d'un sac à pain modèle 1942, daté de... 1940.
J'avais à mon grand regret raté cet été un autre de ces exemplaires précoces / prototype vendu à un tarif prohibitif, le mal est désormais réparé.
Si cette date de production peut paraître étrange, je présenterai à l'occasion des contre-exemples vus sur le net ou tirés de ma collection, d'équipements de type ancien continuant d'être produits alors qu'un autre modèle plus récent tendrait pourtant à les remplacer.


Détail aussi pittoresque qu'inhabituel le cachet apposé au revers du rabat n'a pas séché assez longtemps, bavant copieusement sur la toile du sac amovible...


À l'instar d'autres sacs à pain produits entre 1942 et 1944 celui-ci possède encore des caractéristiques héritées du modèle 1917, à savoir ici la présence d'une petite bride rajoutée à l'intérieur du sac destinée à accueillir la sangle de portage, détachable sur un seul côté, du modèle 17, et qui s'avère totalement inutile ici, la bretelle de transport étant réglable en longueur, mais d'un seul tenant.


Autre caractéristique " archaïque " héritée du modèle 1917, les passants de ceinture possèdent encore deux boutonnières, une caractéristique que je n'ai pas jusqu'alors rencontré après 1945...

Bonjour,
pas mal du tout!
Trouver ça à Paris est certainement moins évident qu'à la frontière suisse ou carrément de l'autre côté.
Cordialement,
CG

Merci. Il faut que j'avoue que deux des trois objets viennent d'un vendeur suisse résidant en France, et quant au vendeur de la porte de Vanves, que je connais depuis des années, il est de Franche-Comté.
À défaut de résider dans l'endroit le plus propice à l'achat de matériel suisse, j'ai au moins de bons contacts.
Pour l'anecdote j'avais d'ailleurs acheté mon premier sac en poil de veau à un marchand suisse, mais à la brocante du Parc des Princes.
Il m'est aussi arrivé d'acheter des choses pas inintéressantes comme un étui de télémètre ou des équipements militaires divers à des vendeurs / revendeurs de surplus, mais aujourd'hui les choses les plus atypiques se trouvent le plus souvent sur le net. Ce week-end et toute la semaine à venir je continuerai de poster des objets de ma collection vu que j'ai finalement réussi à reconstituer l'essentiel des photos perdues à la mort de mon précédent ordinateur.

Sur ce, continuons...



Une bête pas si commune que cela et  qui a été référencée sur un site de vente habituellement sérieux comme " sac de montagne modèle 44 ".
Si la silhouette générale et la présence d'une grande poche dans le bas évoque le sac militaire des années 50 / 60, les bretelles en revanche sont d'une construction bien plus simple et sont cousues à demeure, à la manière de certains exemplaires allemands de la même époque. La toile n'est pas du modèle des sacs à pain, mais du type gris-vert clair à motif de " mailles ".


Une vue de détail du système de fixation des bretelles et des deux passants en cuir pour y fixer de l'équipement présents sur le rabat.


Une des boucles de fermeture du rabat, d'un type ancien qui disparaitra des sacs eux-mêmes au début des années 1950.


À l'exact opposé de ce que je viens de décrire plus haut la ceinture lombaire est rivetée aux pièces de cuir dans lesquelles sont prises les boucles à ardillon qui accueillent le bas des bretelles comme il sera de règle de 1950 à 1958/59. De plus le mousqueton de la bretelle droite est d'un type n'apparaissant que vers 1950. J'avais d'abord pensé à un reconditionnement, mais en cherchant obstinément une date sur cet équipement paradoxal j'ai fini par lire " 1959 " en bas d'une des extrémités des bretelles. Si ce sac est bien du modèle 44 il aura donc connu une surprenante longévité malgré la création de modèles à la fois plus pratiques et confortables.


Si l'extérieur de l'équipement est déjà inhabituel, l'intérieur l'est encore davantage : en plus d'une poche plate de toile écrue fermant par deux boutons pressions on peut noter dans le dos les grosses pièces de cuir fauve retenant l'armature interne, et le fait que du côté de la poche et sur les côtés la paroi est entièrement doublée de cuir sur plus de la moitié de sa hauteur ( à des fins d'étanchéité ? ).
Si au final ce sac pose plus de questions qu'autre chose, il n'en constitue pas moins une variante fort intéressante.
Là encore tout complément d'information sera le bienvenu...

Petit retour en arrière pour un type de sac à dos que j'ai longtemps considéré comme n'ayant pas perduré dans les années 50, mais comme avec le matériel suisse il semble qu'il ne faille jamais dire jamais, un exemplaire en toile claire post-1950 a justement fait son apparition il y a quelques mois sur un célèbre site d'enchères. Son prix prohibitif digne des poussées de fièvre des vendeurs anglais et américains m'interdira hélas d'en savoir plus à son sujet dans l'immédiat...


D'une construction complexe tant au niveau des bretelles que du corps du sac, ce modèle doté de deux poches latérales assez hautes et d'un passant de cuir terminé par un dé métallique rectangulaire qui sera repris sur toutes les fabrications des années 50 a été fabriqué, pour les exemplaires que j'ai pu étudier dans le détail, de 1941 à 1944 avec, pour de années données ( 1942 et 1943 ), des bretelles soit entièrement en cuir soit de type ersatz avec les extrémités en cuir et le gros de la partie médiane en fort coton filé gris ou gris-bleu.

Le dos présente des caractéristiques que l'on retrouvera dans les années 50 comme la pièce de cuir rapportée destinée à accueillir le nom du propriétaire ( ce sac vient d'un lot de 4 dont aucun n'avait la moindre mention gravée dessus, certains portant encore un disque de métal avec une fenêtre en rhodoid avec le nom et parfois le grade du possesseur ) et les passants de ceinturon, en revanche si les bretelles annoncent celles de la décennie suivante leur construction est encore un peu rudimentaire et leurs boucles compliquées tandis que le mousqueton visible à droite est inutilement gros, ce qui lui confère une résistance élevée. On devine bien aux piqures parallèles régulières sur la toile qu'un certain type d'armature est présent. Il s'agit d'un système très curieux prenant la forme de deux très longs fourreaux fermant en haut par une patte de cuir dotée d'un gros bouton pression grênelé. Si ces fourreaux accueillait initialement des baguettes de bois, sur un exemplaire daté de 1947 ces dernières avaient été remplacées par des pièces de métal peintes vert olive et rivetées dans leur partie haute directement dans la toile du sac.
La ceinture lombaire est ici d'une construction complexe, amovible elle est par conséquent dotée d'une boucle de réglage en métal chromé invisible sur le cliché.



Le dessus du sac, en plus de présenter deux fois deux dés métalliques pris dans des pièces de cuir destinés à accueillir des sangles et / ou des équipements supplémentaires, est surmonté d'un petit manchon rétractable en toile fine pourvu d'oeillets métallique et d'un cordon de serrage. Certains vendeurs ont d'ailleurs tenté d'expliquer cette curieuse configuration comme étant un dispositif destiné à y placer une bouteille.


Outre le fait que transporter et consommer un Jéroboam de champagne en montagne n'est pas franchement raisonnable, cela ne justifie en rien le dispositif similaire complété par une forte sangle de cuir visible dans le fond en cuir de l'équipement...


Les plus perspicaces ( ou les plus savants ) auront déjà saisi l'utilité de ces deux " puits "  reliés entre eux par une grande poche en forme de trapèze très allongé : recevoir une arme longue, la sangle du bas étant à mon sens destinée à passer directement dans le pontet de détente afin d'éviter le glissement vers le bas, tandis que les petits manchons servent sans doute à protéger au mieux l'arme et ses mécanismes de l'environnement. Il me parait certain qu'un couvre-bouche quelconque devait compléter le dispositif que je n'ai encore jamais rencontré sur aucun autre sac de quelque nationalité que ce soit. L'usage fait des poches les plus éloignées du centre ainsi que des deux gros anneaux métalliques intérieurs m'est hélas inconnu.

S'il existe des sacs de la même confection d'avant 1950 dépourvu de tout orifice, on peut également trouver parfois des exemplaires de ces sacs à fusil dont les ouvertures ont été condamnées avec plus ou moins de talent...

J'ai eu un sac Bergam militaire français qui avait un peu le même dispositif, destiné aux troupes de montagne.

C'est quelque chose que je n'ai jamais vu auparavant et sans doute aussi rare, voire davantage, que les exemplaires suisses alors. Merci du tuyau, je vais essayer de me renseigner là-dessus à l'occasion.

Pour continuer sur ma lancée, un sac qui évoque le précédent mais sans son dispositif si particulier.
J'en ai encore moins souvent rencontré que le sac à fusil ( que j'imagine destiné aux troupes pratiquant régulièrement l'escalade ) et dont les deux seuls exemplaires passés à ma portée sont désormais dans ma collection. L'un est hélas assez abimé, quand je l'ai acheté un génie avait arraché le macaron de propriété de l'armée suisse, laissant un trou béant indéniablement plus seyant, tandis que les deux pièces de métal de l'armature interne avaient crevé le haut de leur logement, un accident ( s'il s'agit bien de cela ) dont la rareté est vraiment très élevée. Il est très similaire dans sa confection à l'exemplaire que je vais présenter, si ce n'est que toutes ses pièces de toile sont issues de coupons de même teinte et qu'il était daté ( toujours en bas des sangles ) de 1952...

La vue de face laisse bien deviner que les poches et le rabat sont dune teinte différente de la partie centrale. La partie plus brune au centre s'explique par le fait que quand j'ai acheté ( pour pas grand-chose ) l'objet en brocante il avait plu plusieurs heures dessus, les pièces de cuir ( celle visible ici est d'une taille colossale témoignant d'une enviable indifférence aux coûts de production qui ne se prolongera plus très longtemps ) avaient taché la toile. C'était un rescapé qui à force de soins constants ne montre plus aucune séquelle des mauvais traitements subis.


Le dos est tout à fait comparable à celui des exemplaires dotés d'une unique poche centrale, en revanche si les bretelles sont d'une construction tout à fait similaire, elles sont néanmoins plus épaisses et plus larges d'au minimum 5mm, afin de s'adapter aux dimensions plus imposantes de ce modèle particulier.

Toute la bouclerie est désormais du type standard des années 50, la ceinture lombaire étant une forte pièce de coton filé dont les extrémités, repliées sur elles-mêmes, sont cousues sur des tiges métalliques associées à l'arceau en fer-à-cheval riveté dans le sac et qui est à ma connaissance propre à ce modèle.
Trop différent des autres variantes connues pour ne pas être destiné à un type de personnel spécifique ce sac peu commun ( daté 1951 en bas de la bretelle de droite ) et qui semble n'avoir été produit qu'assez brièvement et n'est hélas pas parvenu jusqu'à moi avec sa notice technique.

Bonjour, sympa vos photos Edward
à mon tour :

il est daté 41 .

un peu d'uniformologie avec la photo d'un soldat d'infanterie en tenue d'exercice vers 1942

 une petite vue d'ensemble d'une de mes vitrines, avec notamment le sac à pain mle. 17/26 sans passants daté 33 si mes souvenirs sont bons...

un modèle de casque peu courant: un casque mle 18 de la Défense Passive ( il est bleu normalement mais le mien est un peu abimé )

Voici maintenant une veste m40 achetée sur Ricardo et qui arrive bientôt ...
datée 42 et rajout après guerre d'insignes que je vais enlever pour la porter en reconstitution

une bonne vareuse juste à ma taille .