A moi, la Légion !

Bonjour,

Une petite anecdote qui n' a rien de guerrière mais qui montre bien l'esprit qui régnait à cette époque.

En 1952, je suis inscrit pour tenter d'obtenir le "certificat inter armes" ou en abrégé le CIA qui était excessivement difficile pour l'époque car il comprenait une quinzaine de matières depuis l'intruction générale en passant par le sport, les transmissions, le combat, les gaz etc etc

Il y avait le parcours du combattant qui était éliminatoire pour celui qui n'arrivait pas au bout et j'avais un sérieux problème pour franchir la "planche irlandaise" où je me plantais une fois sur deux.

La veille de l'examen, tous les candidats de la région d'ALGER se retrouvent réunis dans une caserne à HUSSEIN DEY, pour y subir les épreuves.

Au mess, le soir, je suis à table avec des sous officiers dont un sergent chef de la Légion Etrangère et voyant mes décorations, il engage la conversation sur l'INDOCHINE car nous nous trouvions dans le même secteur de 1947 à 1949.

Le lendemain matin, mon groupe est réuni devant le parcours du combattant et à tour de rôle, nous nous élançons sur les obstacles dont chacun était surveillé par un sous-officier afin de veiller à ce qu'aucun d'entre nous triche.

Le parcours tracé par un sacré vicieux était situé dans les bois en bord de mer et on ne voyait pratiquement pas l'obstacle suivant.

J'appréhendais de voir la planche irlandaise, persuadée que je ne la franchirai pas !

Cette planche qui était en réalité en ciment se profile à mes yeux et je prends le maximum d'élan, ce qui n'était pas aisé compte tenu du sac à dos chargé de sable.

Agrippé, je n'arrive pas à la franchir quand une main se tend et je reconnaîs mon sergent chef de la Légion avec lequel, j'avais dîné la veille.
Grace à son coup de main, je termine le parcours, ouf !!

A midi, nous sommes réunis à la popote pour déjeûner et je vois mon légionnaire buvnit un godet au bar.

Je le salue, étant sergent à l'époque, et je le remercie pour son geste.

Tu fais erreur, me répondit il, ce n'était pas moi !

Nous en sommes restés là.

La Légion est la copie de la cavalerie US, elle arrive toujours au bon moment.

Amitiés.

Gantheret

Merci Gantheret pour cette anecdote illustrant l'esprit de solidarité et d'entraide.

Tant qu'on on en parle et pour ceux qui peuvent (canal sat à la demande ou internet), je recommande l'excellent reportage "français par le sang versé". Ca raconte la bataille juridique menée par d'anciens légionnaires dont pierre Mesmer pour que le gouvernement jospin fasse voter une loi accordant la nationalité française à un légionnaire qui en fait la demande et qui a été blessé au combat.
C'est tout récent (1999) et quand on voit avec comment ils ont dû batailler pour obtenir ce droit évident...

Si mes souvenirs sont exacts, il y avait une certaine Elizabeth Guigou, alors ministre, qui était totalement contre.

"Par le sang versé" est certainement le meilleur livre écrit sur l'Indochine.

Amicalement.

Gantheret

C'est con, mais j'en ai les larmes au yeux!
Surtout que je connais les éfforts necéssaire a la planche Irlandaise, c'étais pas mon fort non plus!
Jamais eu de main tendue! Même sans cet obstacle, en aucune circonstance.
...mais bon c'étais pas la Légion non plus!
Trés belle anecdote!!
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bonjour

très beau récit et je connait un peu la légion
étant moi même en 60 à Sidi se sont des gens hors du normal
et très dévouer pour les autres

gégé

Bonjour Gégé 68,

Pour le dévouement, on devrait créer une médaille spécialement à l' attention des Légionnaires.

Sans un caporal infirmier qui était colonel chirurgien dans la Wehrmacht, je serais mort le 17 juin 1954.

Bien amicalement.

Gantheret

Gantheret a écrit:

Bonjour Gégé 68,

Pour le dévouement, on devrait créer une médaille spécialement à l' attention des Légionnaires.

Sans un caporal infirmier qui était colonel chirurgien dans la Wehrmacht, je serais mort le 17 juin 1954.

Bien amicalement.

Gantheret

J'éspère que nous raconteras ça un jour, Gantheret!
a+

OK, promis Kris

Bonne soirée

Parément!
;-)