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 La Division Charlemagne

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Militaria1986
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MessageSujet: La Division Charlemagne   La Division Charlemagne EmptyLun 28 Oct 2013 - 14:43

Après avoir fini le bouquin de Jean Mabire sur la division Charlemagne...et quelques recherches sur Internet


La Division Charlemagne
33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne”

La Division Charlemagne a été formée à partir de la Strumbrigade, de la LVF et des hommes de divers organismes collaborationnistes qui avaient retraités de France devant l’avance Alliée. Le numéro 33 a été attribué à cette Division suite à la destruction et dissolution de la 33ème Division de Waffen-Kavallerie der SS (Ungarnische Nr 4).


Octobre 1944 :
La plupart des volontaires français sont envoyés au camp de formation de Wildflecken, en Franconie ou plus de sept mille hommes sont rassemblés. Les unités de la nouvelle brigade proviennent de la LVF, de la W-SS Sturmbrigade et de divers autres éléments : Organisation Todt, Kriegsmarine, NSKK, Flak.
A ces hommes, déjà accoutumés à servir dans les rangs allemands, s’ajoutent deux mille membres de la Milice. Il semblerait que quelques SS du Bezen Perrot les ont rejoints, mais ceci n’est pas confirmé.

L’amalgame entre ces divers éléments ne sera pas fait facilement. Au-delà des habituelles polémiques concernant les conflits politiques internes et l’hésitation de certains a porter les runes SS, nous y voyons plutôt les difficultés classiques quant a l’amalgame, dans l’urgence, d’unités aux expériences et aux qualifications militaires très différentes, le tout à une époque où la logistique ne fonctionne plus avec la précision toute germanique du début de la guerre. Certes, les anciens du Front de l’Est, LVF et Strumbrigade, ont peut être considéré comme des "bleus" ceux qui arrivaient de France, mais cela aurait été valable dans n’importe quelle unité de n’importe quelle armée.

Février 1945 :
La brigade Charlemagne devient Division et prend le nom officiel de 33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne” (Franz. n° 1). La formation des grenadiers a duré seulement trois mois, beaucoup de spécialistes n’ont pas fini leur formation et l’équipement lourd n'a pas encore été reçu. La nouvelle Division est néanmoins considérée comme opérationnelle et envoyée vers le front de Poméranie en plusieurs convois ferroviaires le 17 février 1945.

La situation est particulièrement sérieuse pour les Allemands car les forces soviétiques ont lancé une offensive de la Vistule vers la côte balte, essayant d'encercler les troupes allemandes de Dantzig et de Poméranie. Leur objectif est visiblement la ville de Stettin et le delta de l'Oder.

Bataille De Poméranie

17 Février 1945 :
Les volontaires français seront positionnés à la charnière de deux armées soviétiques en progression. Ils ont atteint Hammerstein entre Stettin et Dantzig, à cent kilometres de la mer, convoi après convoi, et sont envoyés à la rencontre des unités blindées soviétiques sans avoir eu le temps de se regrouper et de recevoir leur équipement lourd.

22 Février 1945 :
Les premiers éléments du régiment 57 sous le commandement du Hauptsturmführer de Bourmont atteignent Hammerstein.

24 février 1945 :
2 jours plus tard, le régiment 58 arrive dans la ville. C'est alors que la campagne de Poméranie commence. Plus de cinquante chars soviétiques sont détruits en quatre jours. Le climat est encore affreux en ce mois d'hiver. Ils se déplacent uniquement à pied et personne n'a idée de la situation réelle en atteignant la ligne de front. Dès le 25 février, les quatre bataillons d'infanterie de la Division Charlemagne sont disloqués et forces à retraiter plus ou moins dans le désordre, après avoir subi de lourdes pertes. Seul deux points de résistance demeurent, leurs défenseurs encerclés, à Barenhutte et Elsenau où de furieux combats continuent. La ligne de front n'existe plus. Jetés dans la bataille par éléments dispersés, ils ne peuvent pas constituer longtemps un front continu et sont rapidement débordés par les vagues russes. Il n'y a pas la liaison par radio entre les unités ou avec le QG, aucun appui d'artillerie, aucune intervention de panzer, aucun appui aérien. Même les liaisons avec les autres unités du secteur, qui sont censées être tenues par des volontaires Waffen SS lituaniens, se révèlent rapidement impossible : La plupart des unités lituaniennes, durement attaquées, retraitent également.

25 février 1945 :
Le Sturmbannführer Reybald arrive à Hammerstein avec le régiment 58.

Nuit du 25 au 26 février 1945 :
Le QG du régiment 57 est situé à Barenwalde. L’Obersturmführer Artus est tué avec son panzerfaust pendant une attaque de T34. Les deux bataillons du régiment 57 engagent une contre-offensive : L’Haupsturmführer Obitz (Vétéran de la LVF) réussit à occuper sans trop de difficultés le village de Barkenfelde. Fenet tombe sur les Russes qui occupent Heinrichwalde. Une de ses compagnies a atteint le centre du village mais les troupes soviétiques, trop nombreuses, menacent d'encercler le bataillon entier. Fenet doit se retirer. L'Untersturmführer Counil est tué d'une balle dans la tête. Obitz est encore attaqué à Barkenfelde et doit abandonner le village après des combats violents. Le bataillon Monneuse, du régiment 58 fraîchement arrivé joint le bataillon Obitz au croisement ferroviaire de Barenhutte, s'impliquant immédiatement dans les combats.

26 février 1945 :
Krukenberg et le reste du QG divisionnaire sont à Elsenau. Le deuxième bataillon du régiment 58, sous le commandement du HaupsturmfÜhrer Berret (vétéran de la LVF) arrive enfin à Hammerstein et se précipite au combat. Le QG de la division est attaqué par des T34, l’Obersturmführer Weber et sa compagnie de protection entrent en l'action.

Pire, les deux régiments de la Charlemagne sont enterrés au croisement ferroviaire de Barenhutte sous les coups de boutoir de deux brigades blindées et de quatre divisions d'infanterie ! La Charlemagne perd sa coordination. L’Obersturmführer Puaud tient la ville de Barenhutte avec trois mille hommes. L’Haupsturmfürher de Bourmont se précipite au nord pour atteindre Elsenau où se trouve le QG de la division. Elsenau est perdu malgré la destruction de trente deux chars russes. La retraite du QG vers la mer baltique, vers le nord, commence.

Nuit du 26 au 27 février 1945 :
Puaud et 3 000 hommes réussissent à s’échapper de Barenhutte et rejoignent le bataillon Fenet (Rgt 57) à Hammerstein puis se dirigent ensemble vers Neustettin. Là, ils retrouvent Bassompierre (vétéran de la LVF et de la Milice), Fayard qui commande la Flak (Vétéran de la Sturmbrigade) ainsi qu'environ cent W-SS français, arrivant juste de Wildflecken. La Charlemagne a déjà 500 morts, 1 000 disparus, sans mentionner les blessés.

28 février 1945 :
Les SS français marchent vers Belgard pour une réorganisation. Cependant, quelques hommes ont été laissés à Neustettin, un bataillon place sous les ordres d'un militant du PPF, l’Obersturmführer Auphan. Ces trois cents W-SS tiendront plus de douze heures et retarderont l'avance des Soviétiques. C’est seulement après que les Russes eurent pris la station ferroviaire que les derniers W-SS, appartenant à la Flak du Untersturmführer Fayard, retraiteront.

La Division Charlemagne arrive à Bad Polzin à pied et fait mouvement vers la mer baltique, direction Kolberg. Ils feront quatre-vingts kilometres en 24 heures. Les routes sont gelées, les coups de vent et les bourrasques de neige fouettent les hommes surchargés de matériel.

30 février 1945 :
Ils arrivent à Belgard, Christian de la Maziere s’en souvient dans ses mémoires : "Nous n’avions que peu de choses avec nous. L'armement, les provisions étaient restés à Hammerstein ". Quelques renforts arrivent : le bataillon de réserve de la Division venant de Greifenberg (Standartenführer Zimmermann). Krukenberg et le QG divisionnaire sont également à Belgard.

2 mars 1945 :
La Division est de nouveau réorganisée : Le Haupsturmführer de Bourmont commande le régiment de réserve.
Le Sturmbannführer Reybald prend en charge le "régiment De Marche" compose de deux bataillons, celui de Fenet et celui de Bassompierre. Les deux bataillons comptent 1 200 hommes organisés en huit compagnies.

Nuit du 3 au 4 mars 1945 :
Korlin est la ville à défendre, les deux régiments s’y installent.
La Maziere : "Nous avons pris un maximum d’armes légères, fusils et sturmgewher. Le plus lourd, mitrailleuses MG 42 qui, avec leurs munitions, pèsent 20 kilos."

Quelques unités perdent le contact tout en se déplaçant vers leurs positions. Une section de Waffen-SS (Obersturmführer Pinsard-Berthaz) s'est retrouvée combattant avec des W-SS hollandais. Les quatre bataillons engagent le combat, Reybald est sévèrement blessé (Croix de fer de 1ère classe). La bataille ne mène plus vers le nord mais vers le sud, vers Belgard. Maziere : "Les forces soviétiques arrivent maintenant en nombre. Elles avaient commencé, à l'est, à tester notre
défense : elles ont solidement tenu. Il semble dorénavant qu'elles attaqueront par le sud-est. Les défenseurs de Belgard, nous venons de l'apprendre, retraitent. Les Français, qui ont combattu ici aux côtés des Allemands, se retirent vers Stettin, les renforts n’arrivant pas". Une percée doit être effectuée, Vaugelas devant, avec le personnel du QG aussi bien que le premier bataillon de Fenet. Les deux bataillons de réserve suivront (Bourmont et Puaud) et enfin le deuxième bataillon (Bassompierre) couvre l’arrière.

4 mars 1945
A 5 heures du matin, les chars soviétiques sont dans les banlieues de Kolberg. La Division Charlemagne et beaucoup d’unités allemandes sont prises dans un piège qui ressemble étrangement à celui de Dunkerque en mai 1940. La position évolue dangereusement pendant la matinée du 4 mars. Les chars soviétiques ne peuvent pas mener leur avancée vers le port. Apres avoir isolé et encerclé Kolberg, ils se replient vers l'est pour réduire la poche qui s'est formée dans la région de Belgard et de Korlin "Vraiment, cela commence a être inquiétant. Il ne reste aucune sortie, à part un petit couloir, au nord-ouest, vers le QG de Krukenberg".

Nuit du 5 au 6 mars 1945 :
Entre 1 et 2 heures du matin, les SS du bataillon Fenet arrivent devant Belgard. Le ciel est illuminée comme en plein jour. La ville brûle. Les soldats de la Wehrmacht qui défendent cette ville autrefois calme combattent maintenant au corps à corps. Les rues sont encombrées de cadavres et de véhicules abandonnés sur lesquels les maisons s'effondrent. Dirigé par Krukenberg et Fenet, le bataillon suit sa route au sud-est, dans la direction de la base arrière de Greifenberg. Derrière eux, les trois autres bataillons suivent.

Vers 1 heure du matin, l’Oberführer Puaud décide d’essayer de rattraper l'avant-garde mais, au départ de Korlin, le régiment de réserve prend du retard. Plus de deux mille hommes piétinent dans la neige fondue. Les officiers essayent de reformer des sections et des compagnies. Le moral n'y est plus.

Le 2ème bataillon Bassompierre tient toujours Korlin. "Six heures, douze heures, vingt-quatre heures. Le soir tombe, néanmoins, nous avons compris que la fin approche. Les Russes qui ont attaqués de tous les côtés nous écraseront le jour suivant. Notre groupe avait subi de lourdes pertes : De 750, nous n’étions plus qu’environ 350 hommes ". Le bataillon a essayé de s’échapper via le chemin de fer Korlin/Belgard. Le bataillon sera dispersé, écrasé en dépit de toute l’énergie et le courage des vétérans de la LVF. Les Russes captureront Bassompierre le 17 mars.

6 mars 1945
Après avoir atteint Belgard, les hommes du régiment de réserve sous le commandement de Puaud et de Bourmont tirent profit du brouillard pour traverser une plaine. Mais le brouillard se dissipe très rapidement. Ils sont encerclés. La colonne de Puaud est détruite peu après 8 heures du matin, faisant face sans munitions à une unité d'infanterie et de chars russes. L’Oberführer Puaud est blessé à la jambe et disparaît comme de Bourmont, disparus pour toujours. Un ancien survivant se souvient :

"Environ trois mille hommes se trouvaient par un matin froid et pluvieux dans une forêt de pins, près de Belgard. Notre groupe a atteint une plaine couverte de neige. Les hommes épuisés ont marché dans un couloir d'environ quinze mètres. Soudainement, le soleil est apparu, absorbant la brume et les tirs ont commencés. Les Russes étaient là. Pris entre les deux feux, les soldats sont tombés ou ont tenté de fuir, une en arrière, l’autre en avant. Les officiers ont essayé de rassembler leurs troupes, mais ils sont tombés. Les tirs russes se sont rapidement concentrés. Fusils, mitrailleuses, canons légers, canons lourds, mortiers nous ont pris pour cible, la neige volait, déchirée et obscurcie par les explosions. Trop fatigués pour courir, trop nerveux pour se coucher, nous avons marché sans arrêter de tirer, nous relayant pour porter la mitrailleuse. Nous sommes parvenus à la lisière de la forêt. Regardant derrière moi, j'ai vu que la plaine, blanche quelques instants plutôt, était devenue noire. Les chars ennemis et l’infanterie la parcouraient, achevant les blessés."

Ce qui reste de la Division consiste en quelques groupes isolés et trois bataillons, un à Dantzig, un à Kolberg (totalement encerclé) et le 1er bataillon du Haupsturmführer Fenet, environ 500 hommes. Ils marchent pendant presque trois jours et atteignent la ville de Meseritz, la colonne s’est agrandie par l’arrivée de soldats isolés, de quelques étrangers mais également de Français. La division qui est maintenant réduite à un bataillon se réorganise à Meseritz. Le bataillon est constitué de 4 compagnies de 200 hommes chacune, plus de 300 isolés ont réussi à rejoindre la Division. Fenet est décoré de la Croix de Fer de première classe.

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MessageSujet: Re: La Division Charlemagne   La Division Charlemagne EmptySam 21 Déc 2013 - 4:02

Apparemment ce dossier n'est pas au bon endroit ;-)
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MessageSujet: Re: La Division Charlemagne   La Division Charlemagne EmptySam 21 Déc 2013 - 10:26

Salut,

En effet, j'ai déplacé.

Stef
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MessageSujet: Re: La Division Charlemagne   La Division Charlemagne EmptySam 21 Déc 2013 - 12:00

Militaria1986 a écrit:
Après avoir fini le bouquin de Jean Mabire sur la division Charlemagne...et quelques recherches sur Internet


La Division Charlemagne
33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne”

La Division Charlemagne a été formée à partir de la Strumbrigade, de la LVF et des hommes de divers organismes collaborationnistes qui avaient retraités de France devant l’avance Alliée. Le numéro 33 a été attribué à cette Division suite à la destruction et dissolution de la 33ème Division de Waffen-Kavallerie der SS (Ungarnische Nr 4).


Octobre 1944 :
La plupart des volontaires français sont envoyés au camp de formation de Wildflecken, en Franconie ou plus de sept mille hommes sont rassemblés. Les unités de la nouvelle brigade proviennent de la LVF, de la W-SS Sturmbrigade et de divers autres éléments : Organisation Todt, Kriegsmarine, NSKK, Flak.
A ces hommes, déjà accoutumés à servir dans les rangs allemands, s’ajoutent deux mille membres de la Milice. Il semblerait que quelques SS du Bezen Perrot les ont rejoints, mais ceci n’est pas confirmé.

L’amalgame entre ces divers éléments ne sera pas fait facilement. Au-delà des habituelles polémiques concernant les conflits politiques internes et l’hésitation de certains a porter les runes SS, nous y voyons plutôt les difficultés classiques quant a l’amalgame, dans l’urgence, d’unités aux expériences et aux qualifications militaires très différentes, le tout à une époque où la logistique ne fonctionne plus avec la précision toute germanique du début de la guerre. Certes, les anciens du Front de l’Est, LVF et Strumbrigade, ont peut être considéré comme des "bleus" ceux qui arrivaient de France, mais cela aurait été valable dans n’importe quelle unité de n’importe quelle armée.

Février 1945 :
La brigade Charlemagne devient Division et prend le nom officiel de 33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne” (Franz. n° 1). La formation des grenadiers a duré seulement trois mois, beaucoup de spécialistes n’ont pas fini leur formation et l’équipement lourd n'a pas encore été reçu. La nouvelle Division est néanmoins considérée comme opérationnelle et envoyée vers le front de Poméranie en plusieurs convois ferroviaires le 17 février 1945.

La situation est particulièrement sérieuse pour les Allemands car les forces soviétiques ont lancé une offensive de la Vistule vers la côte balte, essayant d'encercler les troupes allemandes de Dantzig et de Poméranie. Leur objectif est visiblement la ville de Stettin et le delta de l'Oder.

Bataille De Poméranie

17 Février 1945 :
Les volontaires français seront positionnés à la charnière de deux armées soviétiques en progression. Ils ont atteint Hammerstein entre Stettin et Dantzig, à cent kilometres de la mer, convoi après convoi, et sont envoyés à la rencontre des unités blindées soviétiques sans avoir eu le temps de se regrouper et de recevoir leur équipement lourd.

22 Février 1945 :
Les premiers éléments du régiment 57 sous le commandement du Hauptsturmführer de Bourmont atteignent Hammerstein.

24 février 1945 :
2 jours plus tard, le régiment 58 arrive dans la ville. C'est alors que la campagne de Poméranie commence. Plus de cinquante chars soviétiques sont détruits en quatre jours. Le climat est encore affreux en ce mois d'hiver. Ils se déplacent uniquement à pied et personne n'a idée de la situation réelle en atteignant la ligne de front. Dès le 25 février, les quatre bataillons d'infanterie de la Division Charlemagne sont disloqués et forces à retraiter plus ou moins dans le désordre, après avoir subi de lourdes pertes. Seul deux points de résistance demeurent, leurs défenseurs encerclés, à Barenhutte et Elsenau où de furieux combats continuent. La ligne de front n'existe plus. Jetés dans la bataille par éléments dispersés, ils ne peuvent pas constituer longtemps un front continu et sont rapidement débordés par les vagues russes. Il n'y a pas la liaison par radio entre les unités ou avec le QG, aucun appui d'artillerie, aucune intervention de panzer, aucun appui aérien. Même les liaisons avec les autres unités du secteur, qui sont censées être tenues par des volontaires Waffen SS lituaniens, se révèlent rapidement impossible : La plupart des unités lituaniennes, durement attaquées, retraitent également.

25 février 1945 :
Le Sturmbannführer Reybald arrive à Hammerstein avec le régiment 58.

Nuit du 25 au 26 février 1945 :
Le QG du régiment 57 est situé à Barenwalde. L’Obersturmführer Artus est tué avec son panzerfaust pendant une attaque de T34. Les deux bataillons du régiment 57 engagent une contre-offensive : L’Haupsturmführer Obitz (Vétéran de la LVF) réussit à occuper sans trop de difficultés le village de Barkenfelde. Fenet tombe sur les Russes qui occupent Heinrichwalde. Une de ses compagnies a atteint le centre du village mais les troupes soviétiques, trop nombreuses, menacent d'encercler le bataillon entier. Fenet doit se retirer. L'Untersturmführer Counil est tué d'une balle dans la tête. Obitz est encore attaqué à Barkenfelde et doit abandonner le village après des combats violents. Le bataillon Monneuse, du régiment 58 fraîchement arrivé joint le bataillon Obitz au croisement ferroviaire de Barenhutte, s'impliquant immédiatement dans les combats.

26 février 1945 :
Krukenberg et le reste du QG divisionnaire sont à Elsenau. Le deuxième bataillon du régiment 58, sous le commandement du HaupsturmfÜhrer Berret (vétéran de la LVF) arrive enfin à Hammerstein et se précipite au combat. Le QG de la division est attaqué par des T34, l’Obersturmführer Weber et sa compagnie de protection entrent en l'action.

Pire, les deux régiments de la Charlemagne sont enterrés au croisement ferroviaire de Barenhutte sous les coups de boutoir de deux brigades blindées et de quatre divisions d'infanterie ! La Charlemagne perd sa coordination. L’Obersturmführer Puaud tient la ville de Barenhutte avec trois mille hommes. L’Haupsturmfürher de Bourmont se précipite au nord pour atteindre Elsenau où se trouve le QG de la division. Elsenau est perdu malgré la destruction de trente deux chars russes. La retraite du QG vers la mer baltique, vers le nord, commence.

Nuit du 26 au 27 février 1945 :
Puaud et 3 000 hommes réussissent à s’échapper de Barenhutte et rejoignent le bataillon Fenet (Rgt 57) à Hammerstein puis se dirigent ensemble vers Neustettin. Là, ils retrouvent Bassompierre (vétéran de la LVF et de la Milice), Fayard qui commande la Flak (Vétéran de la Sturmbrigade) ainsi qu'environ cent W-SS français, arrivant juste de Wildflecken. La Charlemagne a déjà 500 morts, 1 000 disparus, sans mentionner les blessés.

28 février 1945 :
Les SS français marchent vers Belgard pour une réorganisation. Cependant, quelques hommes ont été laissés à Neustettin, un bataillon place sous les ordres d'un militant du PPF, l’Obersturmführer Auphan. Ces trois cents W-SS tiendront plus de douze heures et retarderont l'avance des Soviétiques. C’est seulement après que les Russes eurent pris la station ferroviaire que les derniers W-SS, appartenant à la Flak du Untersturmführer Fayard, retraiteront.

La Division Charlemagne arrive à Bad Polzin à pied et fait mouvement vers la mer baltique, direction Kolberg. Ils feront quatre-vingts kilometres en 24 heures. Les routes sont gelées, les coups de vent et les bourrasques de neige fouettent les hommes surchargés de matériel.

30 février 1945 :
Ils arrivent à Belgard, Christian de la Maziere s’en souvient dans ses mémoires : "Nous n’avions que peu de choses avec nous. L'armement, les provisions étaient restés à Hammerstein ". Quelques renforts arrivent : le bataillon de réserve de la Division venant de Greifenberg (Standartenführer Zimmermann). Krukenberg et le QG divisionnaire sont également à Belgard.

2 mars 1945 :
La Division est de nouveau réorganisée : Le Haupsturmführer de Bourmont commande le régiment de réserve.
Le Sturmbannführer Reybald prend en charge le "régiment De Marche" compose de deux bataillons, celui de Fenet et celui de Bassompierre. Les deux bataillons comptent 1 200 hommes organisés en huit compagnies.

Nuit du 3 au 4 mars 1945 :
Korlin est la ville à défendre, les deux régiments s’y installent.
La Maziere : "Nous avons pris un maximum d’armes légères, fusils et sturmgewher. Le plus lourd, mitrailleuses MG 42 qui, avec leurs munitions, pèsent 20 kilos."

Quelques unités perdent le contact tout en se déplaçant vers leurs positions. Une section de Waffen-SS (Obersturmführer Pinsard-Berthaz) s'est retrouvée combattant avec des W-SS hollandais. Les quatre bataillons engagent le combat, Reybald est sévèrement blessé (Croix de fer de 1ère classe). La bataille ne mène plus vers le nord mais vers le sud, vers Belgard. Maziere : "Les forces soviétiques arrivent maintenant en nombre. Elles avaient commencé, à l'est, à tester notre
défense : elles ont solidement tenu. Il semble dorénavant qu'elles attaqueront par le sud-est. Les défenseurs de Belgard, nous venons de l'apprendre, retraitent. Les Français, qui ont combattu ici aux côtés des Allemands, se retirent vers Stettin, les renforts n’arrivant pas". Une percée doit être effectuée, Vaugelas devant, avec le personnel du QG aussi bien que le premier bataillon de Fenet. Les deux bataillons de réserve suivront (Bourmont et Puaud) et enfin le deuxième bataillon (Bassompierre) couvre l’arrière.

4 mars 1945
A 5 heures du matin, les chars soviétiques sont dans les banlieues de Kolberg. La Division Charlemagne et beaucoup d’unités allemandes sont prises dans un piège qui ressemble étrangement à celui de Dunkerque en mai 1940. La position évolue dangereusement pendant la matinée du 4 mars. Les chars soviétiques ne peuvent pas mener leur avancée vers le port. Apres avoir isolé et encerclé Kolberg, ils se replient vers l'est pour réduire la poche qui s'est formée dans la région de Belgard et de Korlin "Vraiment, cela commence a être inquiétant. Il ne reste aucune sortie, à part un petit couloir, au nord-ouest, vers le QG de Krukenberg".

Nuit du 5 au 6 mars 1945 :
Entre 1 et 2 heures du matin, les SS du bataillon Fenet arrivent devant Belgard. Le ciel est illuminée comme en plein jour. La ville brûle. Les soldats de la Wehrmacht qui défendent cette ville autrefois calme combattent maintenant au corps à corps. Les rues sont encombrées de cadavres et de véhicules abandonnés sur lesquels les maisons s'effondrent. Dirigé par Krukenberg et Fenet, le bataillon suit sa route au sud-est, dans la direction de la base arrière de Greifenberg. Derrière eux, les trois autres bataillons suivent.

Vers 1 heure du matin, l’Oberführer Puaud décide d’essayer de rattraper l'avant-garde mais, au départ de Korlin, le régiment de réserve prend du retard. Plus de deux mille hommes piétinent dans la neige fondue. Les officiers essayent de reformer des sections et des compagnies. Le moral n'y est plus.

Le 2ème bataillon Bassompierre tient toujours Korlin. "Six heures, douze heures, vingt-quatre heures. Le soir tombe, néanmoins, nous avons compris que la fin approche. Les Russes qui ont attaqués de tous les côtés nous écraseront le jour suivant. Notre groupe avait subi de lourdes pertes : De 750, nous n’étions plus qu’environ 350 hommes ". Le bataillon a essayé de s’échapper via le chemin de fer Korlin/Belgard. Le bataillon sera dispersé, écrasé en dépit de toute l’énergie et le courage des vétérans de la LVF. Les Russes captureront Bassompierre le 17 mars.

6 mars 1945
Après avoir atteint Belgard, les hommes du régiment de réserve sous le commandement de Puaud et de Bourmont tirent profit du brouillard pour traverser une plaine. Mais le brouillard se dissipe très rapidement. Ils sont encerclés. La colonne de Puaud est détruite peu après 8 heures du matin, faisant face sans munitions à une unité d'infanterie et de chars russes. L’Oberführer Puaud est blessé à la jambe et disparaît comme de Bourmont, disparus pour toujours. Un ancien survivant se souvient :

"Environ trois mille hommes se trouvaient par un matin froid et pluvieux dans une forêt de pins, près de Belgard. Notre groupe a atteint une plaine couverte de neige. Les hommes épuisés ont marché dans un couloir d'environ quinze mètres. Soudainement, le soleil est apparu, absorbant la brume et les tirs ont commencés. Les Russes étaient là. Pris entre les deux feux, les soldats sont tombés ou ont tenté de fuir, une en arrière, l’autre en avant. Les officiers ont essayé de rassembler leurs troupes, mais ils sont tombés. Les tirs russes se sont rapidement concentrés. Fusils, mitrailleuses, canons légers, canons lourds, mortiers nous ont pris pour cible, la neige volait, déchirée et obscurcie par les explosions. Trop fatigués pour courir, trop nerveux pour se coucher, nous avons marché sans arrêter de tirer, nous relayant pour porter la mitrailleuse. Nous sommes parvenus à la lisière de la forêt. Regardant derrière moi, j'ai vu que la plaine, blanche quelques instants plutôt, était devenue noire. Les chars ennemis et l’infanterie la parcouraient, achevant les blessés."

Ce qui reste de la Division consiste en quelques groupes isolés et trois bataillons, un à Dantzig, un à Kolberg (totalement encerclé) et le 1er bataillon du Haupsturmführer Fenet, environ 500 hommes. Ils marchent pendant presque trois jours et atteignent la ville de Meseritz, la colonne s’est agrandie par l’arrivée de soldats isolés, de quelques étrangers mais également de Français. La division qui est maintenant réduite à un bataillon se réorganise à Meseritz. Le bataillon est constitué de 4 compagnies de 200 hommes chacune, plus de 300 isolés ont réussi à rejoindre la Division. Fenet est décoré de la Croix de Fer de première classe.


Super le plagia franchement  Suspect  Ca aurait été mieux de le faire par vous même ce résumé et de ne pas faire du copier coller avec l’article de Mr.Daniel Laurent dans DGM n°11...
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MessageSujet: Re: La Division Charlemagne   La Division Charlemagne EmptySam 21 Déc 2013 - 13:37

D'autant plus que de nombreuses autres sources, objectives, existent... Et vous devez citer vos sources !
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