Bataillon Français

Bonsoir,
Juste pour le plaisir de vous montrer l'insigne de Béret récupéré chez le poilu/Paris
Manquent plus que les patch et le béret

très sympa, très propre
Bravo

Bonsoir,

Belle pièce, je me fournis chez ce vendeur par le net mais je suppose que sa boutique doit être bien rempli dommage qu'il ne mette pas toutes ses ventes en ligne.

V

Je cherchais cette pièce, alors je lui ai téléphoné pour savoir s'il l'avait.
mais je ne savais pas qu'il vendait en ligne

dbiker a écrit:

Je cherchais cette pièce, alors je lui ai téléphoné pour savoir s'il l'avait.
mais je ne savais pas qu'il vendait en ligne

Vous trouverez sa boutique sur un célèbre site d’enchère "IB.fr" pour ne pas faire de pub

V

Il est très beau cet insigne, belle qualité

Connait-on bien, ou peu, l'histoire des volontaires français ?
En voici un morceau tiré du 1er chapitre  du livre d'Erwan Bergot : " Bataillon de Corée, les volontaires français 1950-1953 "

A l'arrivé des 1000 hommes du bataillon en Corée, aucun des commandants des divisions d'infanterie ne souhaitait s'encombrer de ces français dont la réputation était désastreuse depuis la honteuse débâcle de 1940.
Du dernier des GI's au président des Etats Unis, tous les américains les avaient jugés à travers les photos de ces soldats vaincus, hirsutes , sales et dépenaillés que leurs magasines reproduisaient à l'envie.
Si le colonel commandant le 23e régiment de la 2ème division Indian Head a accepté d'intégrer le bataillon français dans son dispositif, c'est uniquement parce qu'il en a reçu l'ordre.

C'est le 10 janvier que le bataillon Français se fait remarquer  par une charge à la baïonnette, à la vue des correspondants de guerre qui observent l'action à 800 mètres de là aux jumelles .
Une section de 25 hommes monte à découvert à l'assaut d'un piton au cris de "mort aux cons" et y bouscule un régiment Nord Coréen qui descend en débandade de l'autre côté du piton.
Le prix de l'action est incroyablement léger: 2 chefs de groupes blessés, les sergents Guéret et Schlecht, qui grimpaient en tête.
Le Lieutenant Lebeurrier, blessé 2 jours plus tard, recevra la Silver Star sur son lit d'hôpital par le Gal Ridgway.
Pour Monclar, ces hommes n'ont fait qu'appliquer le règlement dans un classique combat d'infanterie!. Mais cette action est devenue un symbole cité en exemple:
En quelques semaine le nom de "Libourour"  pour Lebeurier, va devenir célèbre tant en Corée qu'aux Etats Unis. Les GI's le lancent comme salut à leur camarade français, les généraux le citent en exemple.
Voici  l'ordre du jour adressé un peu plus tard par l'état major de la VIIIe Armée à l'intention des troupes de Corée :
" La baïonnette n'est peut-être pas la dernière arme secrète de l'armée des Nations Unies mais elle a un pouvoir dissuasif que vous n'avez pas le droit d'ignorer. (...) Il sera rappelé à toutes les unités que cet instrument n'a pas été inventé uniquement pour ouvrir des boîtes de  conserves.     Signé Ridgway "

Bonjour,

De très beaux insignes !!!!!

Merci de nous avoir fait connaitre (du moins je parle pour moi ) l'histoire du bataillon français

Cordialement

Bataillon Français:

1er Février 51, Twin Tunnels.....Par -20°, sol glacé et glissant...

" Sortant du brouillard une dizaine d'hommes vêtus de l'imperméable US et coiffés du casque rond caractéristique en usage en Corée s'avancent nonchalamment. D'autres soldats émergent à leur tour du brouillard, de plus en plus nombreux.... 50m, 40m...Sur un commandement ils jettent leurs imper et font feu en rafale... Bordt le premier est touché et bascule en avant, bedu saute à sa place, lance une longue fafale!!!la mitrailleuse s'enraye.
Les chinois au pas de course atteignent la pièce de Devilder qui se retrouve avec le canon d'un AK47 dans le ventre....Les nouvelles vagues d'assaut arrivent..."
" Les chinois sont au coeur de la position....Les hommes de la section, comme des sauvages, se ruent sur l'ennemi. Après l'attaque on relèvera 43 tués avec leurs armes, 30 fusils, 5 FM, 6 mitrailleuses.
En avant de la position le capitaine de Castrie recensera encore 39 cadavres.
A genoux, mains sur la tête le Sgt Devilder attend, choqué. Un coup de pied, le canon d'un fusil est explicite, il doit se lever et courir avec ses gardiens.Une contre-attaque française arrive...la pente est raide, les balles sifflent,
un chinois tombe, un autre fauché roule dans la pente. Foutu pour foutu... il se cambre pousse un cri et met ses mains sur son ventre et se laisse tomber. son gardien chinois fait demi-tour, le retourne du pied sur le dos. Devilder fait le mou. Le chinois se baisse lui arrache ses mouffles et repart ...
Prudemment Devilder se laisse glisser vers le fond de la vallée.... Une rafale lui claque au dessus de la tête. il plonge , crie - Français, Français !!! c'est moi !!!
tiré du" Bataillon de Corée ", d'Erwan Bergot

Oui ils en ont bavé.

Sur ce croquis, on se rend mieux compte comment les troupes ONU évoluaient au milieux de la fourmillère chinoise
Le front était souvent tout au tour.

2nde moitié de juillet 52, en avant du T-Bone, installation sur le poste avancé "Arsenal"
En lisant cet épisode, on pourrait se croire en 14-18....

" L'atmosphère est lourde d'une odeur de cadavre qui colle aux vêtements et s'insinue jusque dans les rations.
Creusez !, lance le Lieutenant Poupard.
Les pelles arrachent les lambeaux de tissus verdâtre auxquels adhèrent encore des ossements, débris gluants, innommables, à l'odeur atroce. parfois d'un reste de poche, dépasse un morceau de cuir rongé d'où s'échappent des photographies.... Ils se détournent et vomissent........ Arrêtez de râler, les chinois vont croire que vous n'avez pas le moral....
18 Juillet. C'est pour ce soir !
La pluie est au rendez-vous en même temps que dégringolent les premiers obus. Au loin une corne de brume brame.
Les premiers chinois ont rampé juste devant; derrière, un peu plus loin les autres dévalent les pentes. Artillerie, mortiers, mitrailleuses se déchainent. le bruit est terrifiant.
Bientôt c'est le contact; l'assaut est lancé. les Chinois sont dans les barbelé, devant les créneaux. Les Français ouvrent le feu à bout portant. Les fusils font des ravages, les grenades interdisent la fuite. Les Chinois n'ont d'autres ressource que de gagner ou se faire tuer...... Au matin le piton est méconnaissable. "
Mi-octobre, sur "Arrow Head"
"Amis et ennemis se mélangent dans un furieux corps à corps. Faute d'avoir pu stopper l'ennemi devant les lignes, il faut sortir l'affronter poitrine contre poitrine.
Alors les pionniers quittent sapes et blockhaus. Ils se présentent l'arme au poing devant les Chinois qui se pressent dans leurs tranchées. Eux aussi ont des fusils, mitraillettes, baïonnettes et couteaux. Eux non plus ne font pas de quartier. Gavriloff enlacé avec un Chinois roule dans le ravin. Un peu plus tard il remonte seul. Les munitions baissent.
Les Chinois aussi doivent être à cours de munition car il reçoit soudain une volée de cailloux... "

Une photo de soldat américain.
N'oublions pas que le bataillon Français était incorporé à la 2ème division Américaine "indian head"

Salut,

Sympa la photo de la USM1 avec lance grenade.

J'ai toujours autant de peine à imaginer ce qu'ils ont subit, et avec qu'elle hargne ils ont du se battre pour ne pas être annihilés.

Harrow Head, Octobre 52

extraits d'Erwan Bergot "Bataillon de Corée"

" La confusion est à son comble, amis & ennemis se mélangent dans un furieux corps à corps. Les pionniers quittent leurs sapes et blockhaus. Ils se présentent l'arme au poing, face aux chinois qui se pressent dans leurs tranchées ou sur les espaces découverts séparant les casemates. Eux non plus ne font pas de quartier.
On se bat au plus près. Des corps tombent, roulent dans le ravin abrupt, essayant d'entrainer avec eux l'adversaire. C'est ainsi que Perron voit disparaître Gavriloff qu'un chinois enlace. Quelques secondes plus tard, le sergent-chef remonte. Seul. .....
Perron lutte aussi. tout seul. Il remarque que les chinois doivent être aussi à court de munitions, car il reçoit soudain une volée de cailloux.
Les pionniers ne sont plus qu'une vingtaine d'isolés, combattant pour ne pas succomber, quelques fois même à poings nus.
Plus loin, le sergent Basamat lance son cri de guerre... Il s'élance, trop loin sans doute, car aux appels de ses équipiers il ne peut que répondre:
Défendez-vous, ne lâchez pas. Pour moi, c'est trop tard.
C'est la dernière chose que le lieutenant Perron peut entendre. Il reçoit un cocup sur la tête et à la mâchoire, une grenade explose contre lui. Il tombe, vomissant du sang, et roule jusqu'au bas du ravin.
Il reprend connaissance avec une douleur fulgurante à la cuisse gauche. Il se soulève pour constater les dégâts. Une balle lui arrache le biceps....
Il roule sur le dos et s'aidant des talons entame l'ascension de son piton. Partout des corps allongés. ..
La nuit s'illumine, il reconnait Daufrène et son équipier Leclerc. Il vomit... Il appelle, Gavriloff !!!
Rien. seulement une volée de grenades venues de l'ancien blockhaus. Nouveau choc à la tête, il perd connaissance...
Le jour se lève. Perron se demande combien de fois il a été blessé. 5 fois, plut^t 6, etr cette dernière grenade qui l'a renvoyé au fond du ravin...
Une tête s'intercale entre le ciel. Un chinois. Un chinois souriant qui lui verse de l'eau de sa gourde dans sa gorge. Le chinois appelle ses camarades...Quelqu'un le bouscule, un jeeune chinois lui arrache sans ménagement son gilet pare-balles...
Au dessus de lui, soudain, le rugissement des avions. les chinois se sont mis à l'abri de l'air-strike, laissant Perron seul. Il n'a plus peur de rien. Pus tard le jeune chinois lui amènera un reste de gâteau de riz. Il s'endort.
La nuit est à nouveau là.... Soudain il entend des voix... Son coeur s'accélère, c'est la voix du lieutenant Poupard: Perron, Perron, si tu es vivant, réponds !
Ici , ici s'efforce de crier le blessé...
Poupard, mon vieux Poupard, si yu savais comme je suis content !

La bataille pour Arrow Head et White horse va encore durer une semaine.
Poupard et ses volontaires vont dénombrer 6 cadavres.
Le 9 octobre dès l'aube, Roger a rassemblé ses 16 rescapés et part à la reconquête de la position "falaise", les poches bourrées de grenades et de chargeur de mitraillete.Ils commencent à regrouper les cadavres de leurs calmarades. Leur chef, Gavriloff, tué à son emplacement de combat est roulé dans la soie d'un parachute blanc et posé sur un brancard.....

A suivre un ou 2 épisodes de 1953
cdlt

bonsoir Daniel
j'avais pas vu, comme quoi, toutes les guerres ce ressemblent. merci du partage
cdlt

Vu dans mes recherches sur les brigades internationales, l'existence d'une Brigade Internationale pour la Corée (côté nord-coréen). Si vous avez des infos à ce sujet, je suis intéresser d'en savoir plus ! peut-être que certains français avaient rejoints les nord-coréens ?!

Possible en effet.
Mais là je n'accepterais pas volontier cette découverte.
Ce qui me paraît évident pour l'Espagne deviendrait traitrise pour la Corée
Cdlt

En tout cas la propagande soviétique et surtout chinoise utilisée sous toutes les sauces, le terme "brigades internationales" pour les "volontaires" chinois de la guerre de Corée, un moyen comme un autre de justifier une intervention.

bonsoir Daniel,

tous ces récit m'ont fait rappeler à ma mémoire mon ami Pierrot K. décédé en 2012. Ancien du Bataillon de Corée, il en est revenu avec une grave blessure au pied droit qui le faisait un peu boiter, éclat d'obus de mortier qu'il m'avait dit. Il ne parlait jamais de sa guerre, dommage j'aurais bien aimé en savoir plus. Personnage calme mais aimant rigoler on a pris pas mal de cuites ensembles lors de soirées choucroute ou autre. Sa femme, Alice, ne le quittait jamais d'un pouce et comme elle aimait rire aussi alors il n'y avait aucun problème. Ils avaient 3 filles, Pierrot aurait aussi aimé avoir un fils, je pense que c'est pour cela qu'il m'a donné quelques objets lui appartenant avant de partir. Je les ai toujours, je ferai des photos pour vous les montrer.
(Il existe une rue Gavriloff, à Amnéville sa ville natale , là où Pierrot habitait en plus! L'inauguration était grandiose, cérémonie et défilé militaire. j'étais jeune mais je m'en souviens!!! C'était longtemps après qu'il soit tombé au combat mais mieux vaut tard que jamais!)  
cordialement.
purjus (également daniel)

salut,

je me permet d'ajouter ceci chiné le WE dernier...





cdlt

salut fumaco,
très jolie veste, en surbe état et bien garnie en plus!
cordialement.
purjus

"superbe" excuse c'est la fatigue!

elle était au doyen en plus! quel coup de bol tu as eu!!

ok merci

j'ai remonté les insignes sur la veste...il y avait les trous

dommage les rappels sont usés

Hello

Superbe la veste.....

Phil

Bonjour,

Merci à tous les deux pour votre participation.
Purjus, oui on veut bien partager une photo de tes souvenirs
Fumaco, bravo pour cette superbe pièce de l'un des 1ers hommes du BF arrivés en Corée. Je regrette que mon frère n'ait rien ramené de tel, sans doute du fait de son passage par la case Indo, au GM100.

bonjour,
voilà donc la casquette de vétéran que Pierre K. m'avait gentiment offert!








le calot, qu'il m'a aussi offert.






La Guerre de Corée n'est pas mon thème de collection mais j'ai gardé ces souvenirs par respect envers cet ancien ami!
Cordialement.
purjus.

re dbiker,
chapeau bas!  ton frère était un sacré guerrier! quel parcourt!!! c'est lui que l'on voit sur la photographie dans le cartouche?
cordialement.
purjus

Je ne pouvais pas trouver mieux pour le forum.