Tireur FLG du 14e RCP, djebel M'Zouzia, 15 avril 1958

Bonjour,

Présenté sur d'autres forums récemment, je me permets de vous l'ajouter ici : ce tireur FLG sur MAS 36-51 du 14e RCP, pendant les durs combats du djebel M'Zouzia le 15 avril 1958 sur la frontière tunisienne, dans le contexte de ce qui est souvent appelé comme la Bataille des frontières, au début de cette année 1958.

Les combats du djebel M'Zouzia ont vu les appelés parachutistes du brave 14 en difficulté. Pris en embuscade dans un talweg par d'importants éléments de l'ALN dont une bonne partie fraichement venus de Tunisie et solidement armés (MG42 entre autre), le régiment déplorera des pertes non négligeables. Les paras ne doivent leur dégagement après une longue journée de combats qu'à leur culot : à court de munition, ils n'hésitent pas à remonter la pente de l'oued où ils sont acculés pour combattre au corps à corps et à la grenade malgré les tirs d'armes automatiques en amont. Ils n'hésitent pas à courir à découvert sur un terrain difficile, partiellement enneigé en altitude et dans une forêt danse, pour récupérer leurs blessés et les trainer à l'abri.

Voici donc notre homme, au début de cette journée qui s'annonce longue, mais il ne le sait pas encore...
Il est habillé d'un chandail mle 45, d'une veste TAP mle 47/54 et d'un pantalon TAP mle 47/53. Pendant ces opérations de la fin de l'hiver 1958, les paras du 14 portent le plus souvent leurs bérets bleu roi ici du modèle de 1953. Il porte des bottes de saut TAP mle 50 qui côtoient encore dans cette unité largement les brodequins à jambières mle 52/56 qui finiront par se généraliser l'an prochain. Les pataugas vu le temps humide ne sont pas conseillées.
Il trimballe le strict nécessaire dans sa musette d'allègement, une TAP mle 50/51




Les tireurs FLG du 14 transportent le plus souvent leurs grenades à fusil dans des porte-chargeurs pour PM en bandoulière ou directement au ceinturon. Parfois les compartiments sont coupés pour augmenter la capacité d'emport. Remarquez sa grenade DF 37/46 disposée au ceinturon, même sans être voltigeur, les réalités du terrain et des situations ont raison de l'armement individuel et les grenades à main s'avèrent indispensables à tous.

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Une fois cette terrible journée passée, les hommes à bout de souffle se réchauffent comme ils le peuvent en brulant des arbuste pendant que les ventilos entament le balais aérien des EVASAN, rendues impossibles pendant les combats par la puissance de feu ennemie.
Mais les fells ont battus en retraite et se sont évaporés dans la nature. Les opérations de traque de ces derniers éléments débuterons le lendemain. En attendant, les hommes peuvent relâcher la tension qui a maintenu leurs sens en éveil depuis ces dernières 24 heures.

Alors que la nuit commence à tomber, la température en fait de même. Les hommes endossent leurs vestes matelassées et enfilent leurs "écharpes", notre homme qui a dégrafé son ceinturon porte une veste matelassée mle 50 de 1er type et un filet-écharpe TAP mle 50. On rencontre aussi dans le régiment des matelassée 2ème type (piqures en losange) et des tours de cou mle 35.

Notre homme compte ce qu'il lui reste de munition, plus grand chose à part cette AP 34 mle 52... Remarquez qu'il a utilisé sa grenade à main.





Vous aurez remarqué l'allure très décontractée de la silhouette. Le béret est porté en "casquette", de façon à cacher l'insigne qui constitue une bonne cible et pour se protéger un temps soit peu du soleil.

Dans le dos, sur son ceinturon RAPCO, il a passé une pochette à pansement II/48.



Quelques vues de détails :



Vous remarquerez que notre para n'a pas de poignard... c'est une anecdote amusante (peut être pas pour eux après coup!!), lors d'un renfort à Aïn Sefra au profit du 2e REI, quelque appelés du 14e RCP se sont laissés aller à la boisson avec les légionnaires un soir au sortir d'une opération, et on cédés leurs USM3 à ces vieux briscards de la légion contre divers babioles... Il aura fallut plusieurs longues semaines voir mois au chef de corps pour obtenir la quantité de poignard M3 "perdus" ce jour là ! Pour notre homme, il lui reste sa baïonnette de son MAS ...

Voilà, je tenais à rendre hommage aux paras du régiment de Toulouse, dont le parcours fut écrit par Patrick-Charles Renaud dans sont livre 14e RCP - Les paras oubliés.

En espérant vous avoir intéressé,

Bon lundi de Pâques !

Cdo Cobra

Superbe !

Bonjour,

Magnifique mannequin et belle histoire ...

Respect et Honneur ..

Merci à vous deux pour vos impressions

Bonne journée !

Cdo Cobra

Magnifique !

France

Bonjour,
magnifique mannequin, merci du partage.
Cordialement
purjus

Bonjour, très beau mannequin et belle présentation. Merci de ce partage.
Si je peut te faire quelques remarques pour améliorer ce para, les voici donc.

- Sur le 2ème mannequin, le béret est trop en arrière, l'insigne doit se trouver au niveau de l'œil.
- Le ceinturon est monté à l'envers, le bouton pression pour le porte chargeur doit être à gauche et non à droite.
- Et pour finir ton brelage est monté trop haut, il doit se trouver au niveau de la hanche et non niveau (nombril)  

Amitiés de collectionneur.
Pascal

Bonjour !

Je vous remercie pour votre commentaire

Pour vos trois remarques, je me permets de vous les expliquer, pour les deux premières ce n'est fait au hasard :

- le béret est porté, comme expliqué dans mon texte, façon "casquette" pour justement protéger l'insigne de la vue de l'ennemi en face, ce dernier constituant un excellente cible, on observe cette pratique très régulièrement en photo, comme ici avec le tireur FM Charroi du 14e RCP :


- pour le ceinturon monté "à l'envers", c'est voulu, on observe très souvent sur les photos le ceinturon porté la pression du "mauvais" coté, visiblement, pardonnez moi cette expression, ils s'en foutaient pas mal en opération et c'est une négligence très régulièrement osbervée et pas que dans ce régiment, loin de là. Et même pour les cadres. La preuve en photo (Adjudant Amiot, 14e RCP) :


- concernant les bretelles de suspension réglées un peu haut, il est vrai que j'aurais pu les descendre un peu car en effet je le trouve un peu haut aussi maintenant que vous le dite, mais après tout, on voit de tout ...


En espérant avoir apporté des réponses au moins aux deux premières remarques,

Amicalement,

Cdo Cobra

Bonjour,
Belle page d'histoire magnifiquement illustrée par ce mannequin où même les détails ont été mûrement pensés...
Félicitations.

Oui, bien pris ta réponse, moi je parlai du mode réglementaire et surtout le bon port du brelage, car ayant été militaire de carrière pendant 30 années, je sais que le brelage porté comme ton mannequin, est contraignant.
Amitiés    
Pascal

Bonjour,



Cordialement,
12-12

Bonjour
Je suis à la recherches des photographies des membres ALN tués durant l'opération du Djebel M'zouzia 15 avril 1958
merci

Bonjour
image d'archive.
Le port du béret façon "décontracté"

légende: 14ème RCP - 1ère Compagnie 15 avril 1958. Djebel M' Zouzia.
Chasseur Parachutiste CHARROI AVEC SON fm 24/29 Collection J.C Bondu
Origine: http://tenes.info/nostalgie/14RCP/IMG_8458
Le transport de grenades à fusils

Légende:Chasseur-Parachutiste tireur au lance-grenades
lors des combats du djebel M'Zouzia le 15 avril 1958
Origine: http://tenes.info/nostalgie/14RCP/IMG_0052
Ici une fumigène il me semble; (ou mixte c'est tellement lointain)
avec les photo visible en direct, c'est beaucoup plus agréable.

voir aussi:
https://www.passionmilitaria.com/t61293-le-transport-de-grenade-a-fusil-en-indochine-et-en-algerie#1962822
@+

Bonsoir, felicitation superbe mannequin: que du top